Séminaire du 13 février 2023

Séance 2 :
Enseigner et chercher autrement au temps de la transition

13 février 2023
14h30 – 16h30
Petit amphi – Bâtiment Pascal
Bâtiment 530 rue André Rivière – Orsay
Accès
En présentiel (entrée libre)

En visioconférence
Inscription pour obtenir le lien de connexion centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

Stéphane Crozat est enseignant-chercheur à l’Université de Technologie de Compiègne, membre de Framasoft et d’autres associations œuvrant dans le domaine du numérique. Au sein du laboratoire Costech, il s’intéresse aux relations entre homme, technique et société. Il anime des formations ouvertes sur le site librecours.net et publie ses travaux sur aswemay.fr sous licence libre. Ses préoccupations actuelles le conduisent à questionner les relations entre technologie et écologie. Il a publié les romans d’anticipation « Traces » (Framabook) et « Les Libres » (C&F Éditions).

La « low-technicisation », une piste pour concilier technologies et transitions ?

Diaporama : https://stph.scenari-community.org/pres/20230213-dalembert/

La question de l’articulation entre enseignements et recherches technologiques et transitions socio-environnementales se pose de facto à tous les enseignants-chercheurs et enseignantes-chercheuses de ce domaine. Nous sommes nombreux, entre désertion (changer de métier) et continuité subie (faute de trouver comment faire autrement), à chercher une redirection, c’est à dire une façon de continuer à œuvrer dans le domaine de la technologie tout en réinterrogeant le sens de nos travaux : allons-nous continuer à participer à étendre le système de production capitaliste et son emprise sur les humains et leur environnement, ou allons-nous aider à explorer d’autres voies ?

Nous avons probablement un des espaces les plus favorables à une telle posture de redirection. D’une part notre liberté académique et le mode de fonctionnement de nos institutions rend possible des décisions de changement (ouverture et fermeture de cours, choix d’axes de recherche…). D’autre part c’est notre fonction que de chercher et expérimenter de nouvelles voies, a fortiori lorsque les anciennes montrent aussi explicitement leurs limites ; c’est notre rôle d’accompagner un changement de paradigme lorsqu’il émerge. Enfin, nous bénéficions directement de la dynamique étudiante qui nous presse d’agir et qui donne un sens à cette action : cette contribution que pourrions apporter à la transition, les étudiantes et les étudiants de 2023 nous la réclame et les acteurs et actrices socio-économiques qu’ils seront en 2025 pourront en faire quelque chose.

Je m’appuierai sur les 4 scénario de l’Ademe « Transitions 2050 » pour mettre en exergue le choix qui s’impose à nous (parce que ne pas choisir c’est choisir de continuer sur un des scénarios, par défaut). Je témoignerai ensuite de l’ouverture du cours « Low-technicisation et numérique » en tronc commun de l’UTC et de l’ouverture d’un axe de recherche « Low-tech » au laboratoire Costech. Nous pourrons enfin nous interroger ensemble sur ce sur quoi l’on mise pour demain en tant qu’acteurs de l’enseignement et de la recherche, par exemple en informatique : sur l’IA et les drones, ou bien sur la durée de vie des matériels ou l’instrumentation de débats démocratiques autour des technologies.


Anne-Laure Ligozat est enseignante-chercheuse en informatique à l’ENSIIE et effectue sa recherche au LISN en région parisienne. Ses travaux de recherche concerne les impacts environnementaux du numérique.

La recherche en informatique face aux crises environnementales

Les problématiques environnementales nous amènent à nous interroger sur notre rôle en tant que chercheurs et chercheuses : peut-on continuer à faire de la recherche sans se soucier de notre propre impact environnemental ? Quelles thématiques de recherche explorer pour ne pas aggraver les crises, ou faire émerger de nouveaux possibles ?
Je m’appuierai sur des exemples dans le domaine informatique pour montrer les questionnements et démarches possibles.


Questions du public :


Organisateurs :
Christine Eisenbeis, Inria et LISN, Orsay et Julien Gargani, directeur du Centre d’Alembert


Avec le soutien de la MSH Paris-Saclay

Contact : centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr