Séminaire du 14 avril 2023

Séance 4 :
Chercher pour pallier les causes et les conséquences des crises environnementales

14 avril 2023
14h – 16h
Petit amphi – Bâtiment Pascal
Bâtiment 530 rue André Rivière – Orsay
Accès
En présentiel (entrée libre)

En visioconférence
Inscription pour obtenir le lien de connexion :
centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr

Intervenants :
Jean-François Guégan
Directeur de Recherche de classe exceptionnelle IRD/INRAE, UMR MIVEGEC, Montpellier, UMR EPIA, Saint Genès-Champanelle.

Changements climatiques et maladies infectieuses : Aiôn et  Khronos, juges du temps de la recherche

Les changements climatiques influent aujourd’hui sur la santé des populations et leur bien-être, mais il demeure toutefois difficile d’en mesurer l’incidence. Dans cette présentation, je montrerai comment les changements climatiques interviennent sur la transmission des agents pathogènes humains tout en relativisant leur importance par rapport à d’autres facteurs du changement global responsables. Je discuterai du temps de la recherche nécessaire pour obtenir des résultats solides dans un contexte actuel de forte volatilité des produits de la recherche et d’une science actuelle événementielle. Je conclurai sur l’importance pour la recherche, esclave du court-termisme ambiant, et en particulier celle traitant des conséquences des changements globaux, de devoir reprendre le contrôle de son emploi du temps, et ce afin de pouvoir répondre aux enjeux planétaires actuels et futurs.

Jean-François Guégan est directeur de recherche de classe exceptionnelle (DREX) à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), actuellement en accueil à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), professeur à l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), ancien membre du haut conseil de la santé publique (HCSP), membre du conseil scientifique international de Santé publique France, président du conseil scientifique de l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT). Il a en particulier présidé la partie Santé du Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC). Parasitologue et écologue numéricien, il a produit plus de 190 articles internationaux, coédité 11 ouvrages dont 5 pour l’enseignement, produit une dizaine de rapports d’expertises nationaux, et a donné plus de 220 conférences nationales et internationales. Il s’intéresse notamment aux liens entre recherche et décision publique ainsi qu’à l’histoire des sciences.


Harold Levrel
Professeur AgroParisTech, Chercheur au CIRED, Université Paris-Saclay.

Vers une économie de la coévolution ?

L’exploitation de la biosphère nécessaire à la croissance démographique et matérielle des sociétés humaines a été tour à tour fondée sur une économie de la prédation puis de la production, avec des conséquences catastrophiques pour la biodiversité. Un des enjeux du XXIème siècle est de faire émerger une économie de la coévolution permettant de redéfinir notre rapport à la nature.
Des initiatives, dès le XVIIIe siècle, ont tenté de tracer une voie alternative à la surexploitation de la nature. Redécouvrir ces initiatives permet de mieux comprendre les sources de la crise actuelle et de nourrir la recherche de solutions.
Ces expériences anciennes font écho à de nombreuses évolutions récentes, du développement de l’agroécologie à la reconnaissance de droits de la nature, en en passant par le réensauvagement de territoires autrefois totalement contrôlés par Sapiens.
Considérer l’économie comme partie prenante des dynamiques écosystémiques, reconnaître la dette écologique générée par nos modes de production et de consommation, nous nourrir autrement, apprendre à cohabiter avec les espèces sauvages, ou encore s’appuyer sur de nouveaux communs apparaissent ainsi comme autant de leviers de la transformation écologique de nos systèmes socio-économiques.

Harold Levrel est professeur d’économie écologique à AgroParisTech et à l’Université Paris-Saclay. Il est chercheur au Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED) et est co-directeur de la Chaire Comptabilité Écologique. Ses travaux portent sur les conditions de mise en œuvre d’une transition écologique de l’économie fondée sur le vivant et les politiques de conservation de la biodiversité.


Questions du public


Organisateurs :
Pierre Nicolas, Directeur de Recherche INRAE, MaIAGE Jouy-en-josas  et
Julien Gargani, directeur du Centre d’Alembert
Université Paris-Saclay

Avec le soutien de la MSH Paris-Saclay


Contact : centre.dalembert@universite-paris-saclay.fr